Sahel: les islamistes menacent les otages français, Hollande garde le cap
Un chef jihadiste a accusé samedi le président français de mettre "en danger" la vie des otages français au Sahel en soutenant la préparation d'une opération contre les islamistes armés dans le nord du Mali, ce qu'a rejeté François Hollande, en se disant déterminé "contre le terrorisme".
"La vie des otages français est désormais en danger à cause des déclarations
du président français qui veut nous faire la guerre. Lui-même, sa vie est
désormais en danger. Il faut qu'il le sache", a déclaré à l'AFP Oumar Ould
Hamaha, membre du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest
(Mujao), joint par téléphone depuis Bamako.
A Kinshasa où il participe au sommet de la Francophonie, le président Hollande a réagi en affirmant sa "grande détermination" à tenir la "ligne" fixée par la France sur la lutte contre le terrorisme, et il a appelé les ravisseurs des otages français encore retenus au Sahel à les libérer "avant qu'il ne soit trop tard".
Neuf Européens, dont six Français, sont aux mains d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui contrôle le vaste nord du Mali avec deux autres groupes islamistes armés: Ansar Dine (Défenseurs de l'islam) et le Mujao. Tous prônent la charia (loi islamique) et commettent en son nom diverses exactions.
"C'est en montrant une grande détermination pour tenir notre ligne, qui est
celle de la lutte contre le terrorisme, que nous pouvons convaincre les
ravisseurs qu'il est temps, maintenant, de libérer nos otages", a déclaré
François Hollande lors d'une conférence de presse.
S'exprimant ensuite lors d'une rencontre avec la communauté française à l'ambassade de France, il a affirmé: "En disant ce que je dis sur l'intégrité du Mali, (...) c'est aussi un message que j'adresse aux ravisseurs: libérez-les avant qu'il ne soit trop tard". Il n'a pas fourni de précisions.
En septembre devant l'ONU, M. Hollande avait indiqué que "la nécessité de libérer" les otages français ne devait "pas passer par un renoncement à assurer l'intégrité du Mali".
Vendredi, il a affirmé que son pays appuiera "matériellement, logistiquement" une résolution proposée notamment par la France et votée le même jour par le Conseil de sécurité de l'ONU, qui presse l'Afrique de l'Ouest de préciser sous 45 jours ses plans en vue d'une intervention militaire pour reconquérir le nord du Mali. "Mais nous n'aurons pas de soldats qui participeront à cette opération" militaire, avait-il précisé.
La prochaine présidente de la Commission de l'Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma, s'est déclarée samedi favorable à une intervention militaire dans le nord du Mali "tant que cela se déroule de manière à ne pas provoquer, créer plus de problèmes qu'il n'y en a".
Selon Oumar Ould Hamaha, "Hollande est désormais en danger".
"Il veut ouvrir la porte de l'enfer aux otages français, nous sommes prêts à toutes les éventualités. (...) Si on veut enlever des otages français en Afrique de l'Ouest ou même en France, on peut le faire facilement", a assuré ce jihadiste malien originaire de la région de Tombouctou (nord-ouest), et initialement connu comme membre d'Ansar Dine.
Il a accusé le président français de mener "une politique de terreur, alors que son pays finance le terrorisme en payant les rançons" réclamées par les preneurs d'otages.
"Si on fait un calcul, on se rend compte que c'est comme si la France paie tous les six mois des dizaines de millions d'euros", a-t-il ajouté, en refusant de "dévoiler des secrets pour le moment".
Selon une source sécuritaire africaine, Oumar Ould Hamaha est réputé proche de Mokhtar Belmokhtar dit "Le Borgne", un des principaux chefs d'Aqmi. "Or, tout le monde sait que Belmokhtar ne détient pas aujourd'hui d'otages européens. Sa déclaration (d'Ould Hamaha, NDLR), même si elle est à prendre au sérieux, peut relever d'une stratégie de communication", a estimé cette source.
A Kinshasa où il participe au sommet de la Francophonie, le président Hollande a réagi en affirmant sa "grande détermination" à tenir la "ligne" fixée par la France sur la lutte contre le terrorisme, et il a appelé les ravisseurs des otages français encore retenus au Sahel à les libérer "avant qu'il ne soit trop tard".
Neuf Européens, dont six Français, sont aux mains d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui contrôle le vaste nord du Mali avec deux autres groupes islamistes armés: Ansar Dine (Défenseurs de l'islam) et le Mujao. Tous prônent la charia (loi islamique) et commettent en son nom diverses exactions.
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S'exprimant ensuite lors d'une rencontre avec la communauté française à l'ambassade de France, il a affirmé: "En disant ce que je dis sur l'intégrité du Mali, (...) c'est aussi un message que j'adresse aux ravisseurs: libérez-les avant qu'il ne soit trop tard". Il n'a pas fourni de précisions.
En septembre devant l'ONU, M. Hollande avait indiqué que "la nécessité de libérer" les otages français ne devait "pas passer par un renoncement à assurer l'intégrité du Mali".
Vendredi, il a affirmé que son pays appuiera "matériellement, logistiquement" une résolution proposée notamment par la France et votée le même jour par le Conseil de sécurité de l'ONU, qui presse l'Afrique de l'Ouest de préciser sous 45 jours ses plans en vue d'une intervention militaire pour reconquérir le nord du Mali. "Mais nous n'aurons pas de soldats qui participeront à cette opération" militaire, avait-il précisé.
La prochaine présidente de la Commission de l'Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma, s'est déclarée samedi favorable à une intervention militaire dans le nord du Mali "tant que cela se déroule de manière à ne pas provoquer, créer plus de problèmes qu'il n'y en a".
Selon Oumar Ould Hamaha, "Hollande est désormais en danger".
"Il veut ouvrir la porte de l'enfer aux otages français, nous sommes prêts à toutes les éventualités. (...) Si on veut enlever des otages français en Afrique de l'Ouest ou même en France, on peut le faire facilement", a assuré ce jihadiste malien originaire de la région de Tombouctou (nord-ouest), et initialement connu comme membre d'Ansar Dine.
Il a accusé le président français de mener "une politique de terreur, alors que son pays finance le terrorisme en payant les rançons" réclamées par les preneurs d'otages.
"Si on fait un calcul, on se rend compte que c'est comme si la France paie tous les six mois des dizaines de millions d'euros", a-t-il ajouté, en refusant de "dévoiler des secrets pour le moment".
Selon une source sécuritaire africaine, Oumar Ould Hamaha est réputé proche de Mokhtar Belmokhtar dit "Le Borgne", un des principaux chefs d'Aqmi. "Or, tout le monde sait que Belmokhtar ne détient pas aujourd'hui d'otages européens. Sa déclaration (d'Ould Hamaha, NDLR), même si elle est à prendre au sérieux, peut relever d'une stratégie de communication", a estimé cette source.
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